Les difficultés ou la nécessité d'être solides et soudés
Les écueils sont nombreux quand on veut traverser l'atlantique.
Outre la difficulté de mener une telle immigration, le stress et la préparation que ça demande, les questions que ça pose, il faut gérer d'autres choses.
Certains jalousent comme toujours (jalouser quoi ?). Heureusement d'autres nous soutiennent et nous encouragent.
La famille, malgré le temps passé à vouloir rassurer, expliquer, impliquer, qui ne nous soutient pas et ne comprends pas, qui parle d'égoïsme et d'abandon. Comme si ce n'était pas assez difficile comme ça.
Pourtant ce n'est bien que nous que nous mettons en danger. C'est nous qui assumons, et assumerons les conséquences. Encore nous qui débarquerons, étrangers sur un continent étranger, avec nos seules valises, sans personne qui nous attend, Nous, qui devront tout construire et reconstruire. Nous, toujours, qui décrocherons le téléphone quand on nous annoncera un deuil et qui resterons, seul encore, avec notre inévitable sentiment de culpabilité.
On fait juste ce qu'on croit devoir faire pour nous et notre fils, et si égoïsme il y a, ce n'est pas de notre coté qu'il faut le chercher.